Galeries, gouffres, et grottes sont à découvrir en accès libre dans le magnifique massif des Bauges grâce une activité originale et instructive. À moins d’une heure d’Aix-les-Bains ou de Chambéry, le plateau du Margériaz, au-dessus d’Aillon-Le Jeune, dévoile son aspect souterrain après une marche de 20 minutes sur le sentier des tannes et glacières, un géosite. La Tanne au Névé se laisse approcher en spéléorando avec des outils pédagogiques et une application smartphone.
Passerelles et échelles pour progresser jusqu’à la grotte du Névé
Au fil d’une progression souterraine aidée d’échelles et de passerelles, la deuxième galerie la plus profonde de Savoie se révèle jusqu’à 10 mètres sous terre, 5 mètres de roche au-dessus de la tête, par 5 degrés. Pour comprendre les étapes des formations géologiques du Massif des Bauges, les Aillons et le Parc régional ont fait appel à Matthieu Thomas, spéléologue.
« La tanne au Névé fait partie du système de la Tanne aux Cochons. On a mis ça en place il y a 3 ans et nous estimons les visites à 400 personnes par mois. Le karst est un paysage où l’on trouve des grottes. J’aime faire découvrir l’action de l’eau sur ce paysage, notamment aux écoliers du territoire. La spéléorando est accessible à tous. Il faut simplement jouer de son corps à certains endroits », détaille Matthieu Thomas.
Des glacières exploitées par les restaurateurs et glaciers
Sous terre, on apprend que des milliers voire des millions d’années auparavant, l’eau façonnait la roche. Les torrents souterrains formaient une galerie principalement par dissolution. Après la disparition du torrent les parties les plus fragiles de la voûte se sont détachées. Sur les parois, les coups de gouges, comme des sculptures, témoignent du sens et de la force du courant. Aujourd’hui, c’est le gel et le dégel qui donnent un nouveau visage à la galerie souterraine. L’eau qui s’infiltre dans la paroi fait éclater la roche donnant un nouveau visage.
L’hiver, de grandes colonnes de glace en forme de champignons, apparaissent. À l’intérieur de la Tanne au Névé, une maquette permet aux visiteurs d’imaginer les salles remplies de glace, appelées glacières, exploitées par des hommes il y a plus de 100 ans. La glace était découpée puis transportée à Chambéry et Aix-les-Bains pour être vendue aux restaurants et aux glaciers en 1880. Neuf glacières étaient exploitées sur la montagne de Margériaz.
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